LES CLARISSES DE LAVAUR

 

Réunion capitulaire du 4 janvier 2024
de gauche à droite : Sœur Marie-Cécile, Sœur Marie-Claire et Mère Thérèse-Marie

 

LES CLARISSES DE LAVAUR : 1642 – 2024
     Elles arrivèrent à Lavaur vers la fin de l’année 1642 ; Louis XIII était roi de France, Urbain VIII souverain pontife et Charles-François d’Abra de Raconis évêque de Lavaur. Elles étaient cinq ou six clarisses toulousaines, ayant à leur tête une abbesse de quarante-cinq ans pour enraciner au « Val d’Or » le IIe Ordre fondé par saint François et sainte Claire 430 ans auparavant. Ce n’était pas leur premier essai, mais elles étaient tenaces et cette fois-ci fut la bonne. La greffe prit lentement et la petite plante, au cours de 382 ans, devint un bel arbre, produisant de bons et beaux fruits.
     La Révolution de 1793, dans sa rage, chercha à l’abattre ; elle réussit à couper et arracher jusqu’aux racines l’arbre franciscain et l’arbre capucin, implantés à Lavaur, mais elle ne put venir à bout du plus jeune des trois. Certes elle le coupa lui aussi, mais alors que tout semblait perdu, et contre toute attente, les racines reprirent vigueur à tel point qu’un nouvel arbre poussa, plus beau, plus grand, plus fort que le premier. Il rayonna bien au-delà du pays vaurais et vit des moniales arriver non seulement de toutes les provinces françaises, mais aussi du Canada, d’Argentine, d’Angleterre et d’Algérie… Il fut aimé plus que jamais et devint un phare, une lumière dans la nuit, un refuge, une école de sainteté.
     Les lois iniques du « petit père Combes » cherchèrent elles aussi à le renverser mais en vain, là encore il résista, tint bon et poursuivit sa vie de prière, de mortification, de louange et de joie séraphique.
     Et puis, comme toute chose en ce monde doit tôt au tard s’achever, l’arbre produisit de moins en moins de fruits qui restèrent cependant beaux et bons. De toutes ses forces, de toute sa volonté il dura autant qu’il le put, avec acharnement, avec espoir, avec fidélité et un abandon total aux décrets de la Providence qui forcent notre admiration.
     Mais la sève indispensable lui fait aujourd’hui totalement défaut. Alors, avec dignité, avec lucidité, avec une foi et une confiance inébranlable en Dieu, le tout petit arbre qu’il est devenu actuellement s’abandonne totalement, répétant avec conviction cette phrase du Pater : « Que votre volonté soit faite ». Nos cœurs saignent et crient leur douleur, nos âmes versent d’amères larmes, mais malgré tout ils chantent le Magnificat de la reconnaissance et le Te Deum d’action de grâce pour cette longue, belle et admirable existence qui s’achève inexorablement, répétant avec le saint homme Job (I, 21) « Dieu nous l’a donné, Dieu nous l’a repris, que le nom de Dieu soit béni ».
     Mais le souvenir va pourtant continuer à survivre bien longtemps dans l’esprit des vauréens. Il est trop ancré dans leur cœur, dans leur âme, dans l’histoire de notre cité pour être oublié à brève échéance. Pendant 382 ans, la louange divine s’est élevée sept fois par jour de cette sainte demeure du silence. Pendant 382 ans les Clarisses de Lavaur ont prié pour le monde et particulièrement pour les vauréens, unissant à la prière et aux sacrifices de la vie conventuelle la plus grande charité envers leur prochain. Chacun pouvait y venir, y confier ses joies et ses peines, donner ou recevoir. Derrière leurs grilles et malgré l’anonymat dans lequel vécurent 277 moniales, les Clarisses furent inlassablement présentes pour tous.
     L’Histoire est dit-on un éternel recommencement. C’est la deuxième fois, hélas, que Lavaur voit se fermer son monastère de Clarisses. La première fois ce fut vers …1435, après une courte existence de 37 ans environs. Cette fois, en 2024, c’est après une longue période de 382 ans. Notre époque est hélas marquée par la fermeture de nombreux monastères et couvents. L’avenir, que nul ne peut prédire, verra peut-être croître un jour de nouveaux arbres franciscains sur notre terre si fertile. Il faut avoir confiance en la promesse de Notre-Seigneur à sainte Claire : EGO VOS SEMPER CUSTODIAM (Je vous garderai toujours).
Didier-Marie RIVALS
 

 

Les Sœurs ont quitté le monastère jeudi 29 février 2024
Elles sont accueillies par la communauté des Filles de Jésus à Massac-Séran

 

Les Clarisses de Lavaur interviewées (Radio RCF)

 

Fermeture du monastère des Clarisses de Lavaur (Diocèse)
 

 

Le Journal d’Ici – 1er février 2024

(ouvrir dans un autre onglet ou une autre fenêtre)

article et photo : Claudine PEYRE

 

La Dépêche du Midi – 26 février 2024
(lire aussi sur Facebook)

article de Jean-Claude CLERC

photo : La Dépêche du Midi

 

 

La Dépêche du Midi – 10 mars 2024

Sœur Cécile lève le voile sur 62 ans de vie au couvent

article de Richard BORNIA
photos DDM Émilie CAYRE
capture de l’article

 

 

_______

 

 

_______

 

LE SEIGNEUR APPELLE,
DES FEMMES ET DES HOMMES RÉPONDENT !

 

Vocations, ils disent OUI !

CeF-YouTube

 

> la chaîne YouTube de Sœur Albertine

 

« La grande érosion silencieuse de la vie religieuse féminine en France »
LA CROIX : Religieuses : pour les communautés, le défi de la baisse des vocations

cf. https://www.la-croix.com/Religion/monastere

Sœur Juliette, religieuse Xavière et humoriste

La Xavière

 

 
 
 
 
MESSAGE DES ÉVÊQUES DE LA PROVINCE DE TOULOUSE POUR LES VOCATIONS

 

Édito de Monseigneur BALSA en avril 2024, mois de prière pour les Vocations

 

– – –

 

Page Vie consacrée sur le site du Diocèse d’Albi
2015, Année de la Vie consacrée
Livret Vivre pour Dieu, ce n’est pas vivre pour rien

(page porteuse)

 

– – –

 

Les 2 communautés religieuses de la paroisse Saint-Alain

 

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *