« Pluie de fleurs à Mouila »

Chers Pères, chers amis,
Voilà des mois écoulés dans le silence…
Un chemin de grande école. Une mission, à l’écoute nous l’espérons de l’Esprit Saint.
C’est ainsi que nous espérons vivre désormais et cette mission sert à l’apprentissage.
Aux dernières nouvelles, le 23 Juin nous avions quitté le 1er lieu de mission de Mouila avec L’ICRSP et nous étions à Libreville avec à distance quelques enfants de Mouila recensés que nous accompagnons principalement pour la scolarité et l’écoute.
Nous voilà donc à Libreville depuis fin Juin, attendant que le Seigneur nous oriente.
Il n’a pas tardé : avec l’aide de la Sainte Vierge nous sommes logés depuis début Juillet en location dans une maison qui porte sa signature, « Ave Maria », dans une commune au Nord de Libreville.
Là, à l’écoute aux messes de semaine, nous sommes au séminaire Daniel Brottier, qui a œuvré pour les Orphelins Apprentis d’Auteuil.
Le Gabon attendait à ce moment-là des élections présidentielles fin Août.
Beaucoup disent que le chaos dans lequel est plongé le pays, surtout depuis les violences de 2016, peut entraîner une guerre civile.
La situation des familles très pauvres et les orphelinats de fortune vont nous interpeller car ceux qui ont des moyens « remplissent le grenier » pour ne pas être « surpris comme en 2016 » sans pouvoir se nourrir à cause des évènements du pays.
Nous avons donc sélectionné trois familles très vulnérables et trois orphelinats pour des visites et approvisionnement alimentaire et autres besoins de première nécessité avant les élections.
Fin Août, le Gabon vivait son coup d’État.
« Le régime Bongo est renversé » mais les couvre-feux et le consulat déconseille les déplacements.
Nous ne pouvons pas aller à l’orphelinat El Jireh qui est hors de Libreville et à 3h de trajet aller-retour en bus et à pied.
Cet orphelinat est celui que la Providence nous envoie avec 56 enfants : jeunes orphelins et enfants vulnérables sans un réel accompagnement éducatif…
Sans eau.
La responsable se bat comme elle peut dans un pays où les pupilles de l’État sont en danger…
Nous nous contentons d’attendre, en nous occupant de ceux qui sont proches de notre lieu d’habitation mais surtout en priant.
Notre Dame est notre soutien quotidien avec son saint Rosaire et la sainte messe.
C’est ainsi que providentiellement en octobre nous faisons un temps de prières à la Vallée Sainte Marie.
Fin Octobre, nous rencontrons Sœur Élodie, sœur du Rosaire et de la providence.
Elle nous présentera aux sœurs « trinitaires de Valence » avec qui elles forment désormais la même communauté.
1er Novembre, en la fête de la Toussaint, nous intégrons la maison Notre Dame du Rosaire au couvent des sœurs trinitaires à la Vallée Sainte Marie.
Dieu fait grâce : du val Marie à Mouila, à la Vallée Sainte Marie à Libreville où notre mission se poursuit, « par Marie sur les pas du Christ pour notre salut ».
Nous bénéficions de l’hospitalité des sœurs et de leurs prières.
Notre mission se poursuit donc à l’orphelinat El-Jireh (Dieu pourvoit), où nous aidons à asseoir la structure dans son fonctionnement, améliorer le suivi des enfants pour un mieux être.
Bertrand et moi travaillons pour une réelle base de données inexistante, accompagner à des partenariat et amener les personnes de l orphelinat à considérer le lien Unicef, ses formations, amener à la gestion et programmation (fonds, stock, activités ludiques et éducatives, …)
Les jeunes et les tout petits ont un grand besoin d’accompagnement, soutien éducatif et affectif…
Les besoins étant différents pour chaque enfant : orphelins, abandonnés, vulnérables enfants de la rue, …
Avec ces 56 enfants de 0 à 18 ans, des problèmes d’eau et le manque de personnel …nous comptons sur beaucoup de grâces.
Nous avons entamé un point avec les pouvoirs publics pour une subvention.
Il semble que l’accord soit donné sans savoir à quelle hauteur et à quel moment.
El-Jireh vit de dons des personnes de bonne volonté pour loger, nourrir, soigner et scolariser les jeunes.
Nous avons besoin de toute urgence d’un forage d’eau potable, d’une clôture, d’éducateurs, d’assistantes maternelles, de surveillants, …
C’est certain, ici il faut être très polyvalent et savoir adapter l’administration, la cuisine, faire l’éducateur ou simplement changer des couches pendant les rendez-vous partenaires, soutien scolaire, cours de musique ou de chant, bref une grâce.
Si nous apprenons chaque jour, nous savons qu’il faut une bien meilleure organisation pour l’épanouissement des enfants.
Que la grâce de Dieu agisse en nos cœurs pour que nous soyons sa providence.
Que cette année nouvelle nous accorde d’être à l’écoute et au service de Dieu dans les plus vulnérables.
P.S. : Priez pour l’ancien aumônier en photo, que nous n’avons pas connu car malade et décédé il y a quelques temps.
Nous prions pour un suivi spirituel des enfants.
Raïssa & Bertrand

Chers amis,

Le silence est long mais tout est école sur ce chemin que nous accueillons chaque jour.

Pardon pour ce silence mais quand les bavards n’ont pas de mots, c’est qu’il faut attendre.

Ces derniers mois étaient particuliers. Peut-être que nous les décrirons un jour.

Mais nous étions bien dans la routine du chrétien en cette vie : joies, combats, troubles, discernement, suppliques au Seigneur.

Nous avons pu compter sur votre soutien à tous les niveaux pour le chemin que le Seigneur veut pour nous et nous vous en remercions en unissant nos prières aux vôtres pour la sanctification de nos âmes et les intentions de l’Église.

Voilà, ces derniers mois nous étions entre soutien scolaire, recensement des enfants, suivis pour les besoins de première nécessité… jeux, kermesse, …

Nous avons même eu deux jeunes pour les derniers mois avant le Bac (Elles l’ont eu).

Tout est grâce. Dieu est présent. Chaque jour il confirme ses volontés pour nous : le soin des orphelins, des enfants en détresse. Il sait se servir des petites personnes.

Il y a des belles grâces pour la paroisse et pour ce peu nous rendons grâce.

Nous rendons grâce aussi pour l’avenir car tout est entre les mains de Dieu.

Ces temps de silence difficiles ont été utiles pour discerner et prendre une décision très difficile mais qui nous gardera cohérents, dans la vérité et nous l’espérons dans la charité.

Nous avons traîné pour dire oui au Bon Dieu, nous essayerons de travailler afin de demeurer sur son chemin pour nous.

En discernant les évènements du lieu de mission à Mouila, nous avons décidé de prendre du recul et de continuer la mission comme des baptisés, et enfants de l’Église sans poursuivre la collaboration avec les chanoines.

C’est difficile, vous le comprendrez mais nous avancerons grâce aux prières de l’Église, avec la grâce de Dieu et sa sainte Providence.

Nous sommes à Libreville depuis le 23 Juin où nous avons quitté la Mission sainte Thérèse de Mouila.
Bertrand malade peu après…

Nous avons pu visiter des orphelinats et maisons d’accueil pour enfants abandonnés.

En poursuivant l’accompagnement des enfants recensés à Mouila, nous servirons également à Libreville dans quelques orphelinats. Principalement nous servirons à l’orphelinat EL JIREH de NKok près de Libreville.
Cette structure se rapproche plus de notre appel à servir l’orphelin et l’enfant en détresse.

Ce mois-ci et le prochain nous démarrons la collecte d’habits, alimentaires, trousseau scolaire pour quelques jeunes de Mouila et pour l’orphelinat de Nkok et Libreville.
Un bon nombre de scolarités sont déjà prises en charges. (Des petites victoires).

Ce mois d’août, des élections présidentielles peuvent compliquer une fois de plus la situation des plus démunis.
Nous essayons d’anticiper pour que les enfants en grande nécessité n’aient pas trop de souffrance.

Nous vous informons donc que n’étant plus sur le projet avec la Mission Sainte-Thérèse de Mouila, nous ne pourrons pas vous rendre des comptes pour les dons « pluie de fleurs à Mouila » au RIB JMA Afrique. 

Un jour ce chemin sera mieux raconté.

Un jour il y aura plus de lumière.

Mais où que nous soyons, nous servirons la volonté de Dieu pour nous.

Dans la confiance en notre Dieu.

In Christo Rege

Raïssa & Bertrand