Granat, lieu des retrouvailles, lieu d’accueil des nouveaux, lieu de réjouissances ; nous nous apprêtons à répondre à l’appel de Marie qui va nous guider dans notre ascension vers Rocamadour. Après une rapide présentation de chacun, nous nous mettons en route. Une route semée d’embûches, de carrefours, d’arrêts mais une route que personne n’a abandonné, à l’image de notre foi qui guide nos pas. Les odeurs vivifiantes de l’humus, des champignons, parfois du pollen, nous connectent à la nature et, passant de chemins en chemins nous croisons les vestiges de vies passées. Dans ces moulins et ces maisons désormais en ruines, nous voyons le labeur de ces gens d’autrefois, ainsi que la curiosité des explorateurs d’aujourd’hui. Arrivés face à la majesté de Rocamadour, nous sommes aussi face à la difficulté d’y accéder. La fatigue se lit sur nos visages mais nous sommes des jeunes assez déterminés pour continuer l’ascension. Après l’effort, le réconfort, avec la découverte de notre campement et notre installation. Puis s’ensuit une magnifique célébration dans la chapelle de Notre-Dame de Rocamadour, cette mystérieuse vierge noire, celle autour de laquelle se dressent fabuleusement ces bâtiments en apesanteur. De la joie, de la foi, de l’amour se ressentent parmi nous et la complicité s’installe. Quoi de mieux qu’un bon repas ainsi qu’un moment de chants et de danses pour renforcer cette complicité ? La marche n’a pas été simple, ainsi une bonne nuit de sommeil sera bénéfique pour que nous puissions renouveler notre persévérance sur nos chemins, qu’ils soient faits de cailloux ou qu’ils soient faits de foi.
Julie Martinez-Souillac
De Réalmont
17ans
Jour 2
Dès le lever, le petit-déjeuner nous attend grâce à nos formidables accompagnateurs sans qui rien ne serait possible, un moment bien agréable pour commencer la journée. Mais la douceur matinale est vite remplacée par la concentration durant la visite du sanctuaire présenté par le recteur Florent. De l’histoire géologique du canyon, à la construction du sanctuaire, en passant par les débuts mystérieux de ce lieu de culte, Père Florent nous montre pourquoi ce lieu est si spécial mais aussi nous fait comprendre où nous sommes réellement. À travers des témoignages recueillis et les remerciements à Notre-Dame de Rocamadour que nous lisons, nous avons un aperçu de la grandeur du lieu qui nous héberge.
Une fois ce moment de transmission de connaissances et de foi terminé, nous reprenons la route en direction du moulin fortifié de Cougnaguet. Tout d’abord une simple route ; elle se transforme en un chemin étroit suivant les courbes des falaises ; et le ruisseau sec que nous suivons se transforme en rivière, celle-là même qui alimente le moulin que nous visiterons une fois arrivés à destination. Cette rivière envahie par les algues devient une source de fraîcheur et de joie, lorsque nous décidons d’aller nous baigner, une fois le moulin atteint. Les secrets de ce monument du XIVème siècle, en parfait état de fonctionnement, nous sont confiés par une femme merveilleuse. En souvenir, ceux qui le veulent peuvent emporter un petit sachet de farine faite sous nos yeux grâce à la force des eaux.
De retour à Rocamadour, nous avons été libres de nos mouvements avant de célébrer les mystères de la foi dans une chapelle du château, anciens remparts du sanctuaire. Enfin, pour la soirée, une veillée a été préparée par des vétérans garçons des pèlerinages passés, pour multiplier les moments de complicité entre nous.
Voilà une journée bien remplie dont chacun a pu profiter d’une manière ou d’une autre. Il ne nous manque plus qu’à remercier le Seigneur pour toutes les fabuleuses choses et personnes qui ont illuminé ce deuxième jour de pèlerinage.
Julie Martinez-Souillac
Jour 3
Nous avons adopté le rythme de vie au camp Jean-Paul II de Rocamadour ; ainsi le réveil sonna à la même heure que la veille. Sachant que l’après-midi serait fort épuisante à cause d’une implacable chaleur, la matinée serait chargée. Pourtant c’est avec un certain entrain que nous partîmes sur le chemin des sources : pour ce troisième jour, nous devons trouver trois sources aquatiques, donc trois groupes sont formés ; un pour chacune d’elles. Malgré certains problèmes d’organisation, nous parvenons à relever le défi qui nous est lancé ; nous trouvons trois morceaux de textes (un pour chaque source, comme vous le devinez). Après une réflexion de chaque groupe sur son texte, nous revenons au camp pour ensuite repartir faire un « escape game » dans Rocamadour : chercher 7 clés pour ouvrir les chapelles du sanctuaire, puis répondre à plusieurs énigmes pour trouver le trésor. Missions réussies pour chacun d’entre nous ; le trésor nous est remis : une sportelle ! Ce symbole que nous pourrons coudre sur un vêtement ou un sac témoignera de notre foi, de notre pèlerinage vers Notre-Dame de Rocamadour, mais sera aussi un doux souvenir des moments de prière que nous avons vécus et allons vivre encore.
Le repas fut apprécié après ces aventures, même si le soleil atteignant son pic de hauteur dans le ciel, la chaleur de ses rayons nous accabla, nous poussant dans l’ombre. Fort heureusement, la vie ne s’arrête pas et l’on voit alors des jeux naître, la joie entourant le groupe que nous formons. Et même si tout le monde ne se prête pas à ces jeux, tous profitent de voir s’amuser et rire. Peut-être certains se questionnent sur leur foi, sur leur comportement, sur des choses qu’ils pourraient confier au Seigneur durant le sacrement de Réconciliation que nous ferons dans la soirée. Mais nous n’avons aucun souci à nous faire et devons avancer sur notre chemin de foi, un chemin long, parfois tortueux, sinueux, au rythme de ce qui nous traverse, mais un chemin qui nous tend les bras, qui nous accueille chaleureusement. Cette soirée, qui sera aussi la dernière de ce pèlerinage est une occasion de nous rapprocher un peu plus des autres, une occasion de nous rapprocher de Dieu, de Notre-Dame de Rocamadour qui nous héberge chez elle, en son cœur. Pour le repas, nous mangeons la fameuse paella des Marty dont les participants des anciens pèlerinages ne disaient qu’éloge sur éloge. Mais le soleil commence à se coucher et lorsqu’il se relèvera, nous serons lavés de nos péchés. Père Pierre et Père Florent, recteur du sanctuaire, s’installent, attendent que nous arrivions avec nos peines, nos charges, nos péchés que nous portons lourdement. Puis tour à tour nous revenons, légers, dans le cercle de prières et de chants où nous louons le Très-Haut et perpétuons la lignée de pèlerins venus en ces lieux pour prier la Vierge Marie.
Durant la marche du dernier jour, nous pourrons remercier et louer notre Seigneur pour sa grandeur et son amour infini ! Que Dieu soit avec vous et puisse guider et illuminer votre journée !
Julie Martinez-Souillac
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