Éditorial de mars 2018 « Le feu de la charité »

Comme tous les ans, la pape François nous donne un message pour ce temps du Carême. Il commence sa méditation à partir de l’Évangile de Matthieu : « À cause de l’ampleur du mal, la charité de la plupart des hommes se refroidira » (24, 12).
François nous met en garde contre les faux prophètes qui cherchent à éteindre le feu de la charité dans le coeur des hommes. Ces prophètes sont des « charmeurs de serpents ». « Que d’enfants de Dieu se laissent séduire par l’attraction des plaisirs fugaces confondus avec le bonheur ! Combien d’hommes et de femmes vivent comme charmés par l’illusion de l’argent, qui en réalité les rend esclaves du profit ou d’intérêts mesquins ! Que de personnes vivent en pensant se suffire à elles-mêmes et tombent en proie à la solitude ! »
Le pape nous dit qu’il y a aussi d’autres faux prophètes. Ces « charlatans » sont ceux « qui offrent des solutions simples et immédiates aux souffrances, des remèdes qui se révèlent cependant totalement inefficaces ». Il parle ici de la drogue proposés aux jeunes générations, de la vie virtuelle qui occulte les vraies relations.
Un peu plus loin, notre pape nous exhorte à ne pas laisser l’amour se refroidir dans nos communautés. Il nous met en garde contre « l’acédie égoïste, le pessimisme stérile, la tentation de l’isolement et de l’engagement dans des guerres fratricides sans fin, la mentalité mondaine qui conduit à ne rechercher que les apparences, réduisant ainsi l’ardeur missionnaire » .
Alors que faire ? « J’invite tout particulièrement les membres de l’Église à entreprendre avec zèle ce chemin du carême, soutenus par l’aumône, le jeûne et la prière. S’il nous semble parfois que la charité s’éteint dans de nombreux cœurs, cela ne peut arriver dans le cœur de Dieu ! Il nous offre toujours de nouvelles occasions pour que nous puissions recommencer à aimer ». A cette occasion, François nous rappelle l’importance de l’adoration eucharistique, de la confession ainsi que de la participation aux célébrations pascales. Ainsi, la lumière du Cierge pascal, irradiant du feu nouveau, chassera peu à peu les ténèbres et nous illuminera. C’est alors que nous deviendrons brûlants de foi, d’espérance et de charité.
Belle montée vers Pâques !
père Joseph Dequick

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